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FERRÉ, ÉE, part. passé et adj.
I.− Part. passé de ferrer*.
II.− Emploi adj.
A.−
1. Qui est garni de fer, de pièces métalliques destinées à accroître la résistance, à consolider.
a) Portes, volets ferrés; bâton, épieux, manche à balai ferré(s). Des murs bas, seulement percés de meurtrières, une porte pleine et ferrée (Fromentin, Été Sahara,1867, p. 16).Tartarin de Tarascon s'en allait (...) faisant sonner ses talons en mesure, et du bout ferré de sa canne arrachant des étincelles aux pavés (A. Daudet, Tartarin de T.,1872, p. 18).Le timon, volumineux, long de quatre mètres et ferré (Pesquidoux, Livre raison,1928, p. 53).
Spéc. [En parlant de chaussures] Garni de clous ou de crampons. Bottes, galoches ferrées. Noël (...) fit un pas en avant. Honoré en fit un autre et posa son soulier ferré sur le pied nu (Aymé,Jument,1933,p. 298).v. affirmer ex. 42.
b) Spécialement
α) Dans le domaine des ch. de fer.Voie ferrée. Voie de chemin de fer. La rivière que traversait la voie ferrée était comblée de débris de wagons et de locomotive (Verne, Enf. Cap. Grant,t. 2, 1868, p. 128).Réseau ferré. Ensemble des lignes de chemin de fer.
β) Vx, au fig., [En parlant d'un chemin, d'une route] Empierré. Chemin ferré. (Dict. xixes.).
2. Vx, en partic. Eau ferrée. Eau dans laquelle on faisait rouiller du fer ou dans laquelle on plongeait un fer rougi, et qui passait pour fortifiante. Vous devriez simplement vous mettre à boire de l'eau ferrée (Balzac, Œuvres div.,t. 1, 1824-30, p. 192).
B.− Au fig., fam. Ferré sur, en (qqc.)
1. Instruit, savant en (quelque chose). Synon. fam. calé, fort.
a) Être ferré sur.Vous êtes ferré sur ces questions géographiques, et mon cousin Mac Nabbs aura beau faire, il ne vous prendra pas en défaut (Verne, Enf. Cap. Grant, t. 2 1868, p. 98).Toujours très ferré sur la poésie, je me rappelais cet alexandrin qu'on prête à Hugo mourant (Léautaud, In memor.,1905, p. 213):
1. Armand enrageait, glouton, toujours sûr que cette fois ça marcherait, et avec ça tellement inexpert, et peu ferré sur ce qui devait marcher que ce n'était guère de belles victoires que remportait la vertu de Suzanne. Aragon, Beaux quart.,1936, p. 90.
P. anal., rare. [Le compl. désigne une pers.] Elle était très ferrée, d'ailleurs, sur l'oncle Gradelle et sur les Quenu : elle (...) les savait « par cœur » (Zola, Ventre Paris,1873, p. 668).
Vx et au fig., loc. Être ferré à glace sur qqc. (Cf. ferrer A 1). Connaître parfaitement quelque chose. Vous avez des gens très-forts ici, (...) des gens ferrés à glace sur les idées politiques et financières (Balzac, Gaudissart,1834, p. 44):
2. M. de Guermantes, heureux qu'elle me parlât avec une telle compétence des sujets qui m'intéressaient, regardait la prestance célèbre de sa femme, écoutait ce qu'elle disait (...) et pensait : « elle est ferrée à glace sur tout »... Proust, Guermantes 1,1920, p. 524.
b) Être ferré en.À vrai dire, M. Delobelle n'était pas très ferré en ces matières [le droit patronal et le droit ouvrier] (Aragon, Beaux quart.,1936, p. 42).
c) Abs. Un érudit plus ferré que Boissonade, et plus crâne aussi (Sainte-Beuve, Nouv. lundis,t. 6, 1863-69, p. 97).Mais à l'exercice maître Jean n'était pas aussi ferré que beaucoup d'autres; le grand Létumier lui rivait son clou (Erckm.-Chatr., Hist. paysan,t. 1, 1870, p. 276).
2. En partic. [Le compl. désigne des principes, des normes] Qui suit rigoureusement, qui tient rigoureusement à. Synon. qui est à cheval sur.Oh! toi, Jacquemin Lampourde, tu es ferré sur les principes; on ne t'en ferait pas démordre; cependant, un peu de fantaisie ne messied pas (Gautier, Fracasse,1863, p. 471).Ceux qui l'ont vu à cette époque (...) savent à quel point il était dans son rôle de citoyen en armes (...) strict et ferré sur la discipline (Sainte-Beuve, Nouv. lundis,t. 5, 1863-69, p. 130):
3. Le comte Aimery de La Rochefoucauld, que Proust souhaitait d'« entendre », et de voir de près, parce que Montesquiou lui assurait que ce seigneur plein de superbe était le plus exigeant et ferré sur les questions de préséances... Blanche, Modèles,1928, p. 121.
Fréq. abs. littér. : 597. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 373, b) 650; xxes. : a) 770, b) 1 408. Bbg. Camproux (Ch.). Les Noms de la voie de commun. en Gévaudan. Trav. Ling. Litt. Strasbourg. 1971, t. 9, no1, p. 179. − Quem. DDL t. 10.