| * Dans l'article "FAUSSAIRE,, subst." FAUSSAIRE, subst. A.− Personne qui commet un faux, qui imite, qui falsifie quelque chose d'authentique. Quoique des faussaires aient contrefait un certain nombre de billets (...), la confiance publique est acquise à la banque (About, Grèce,1854, p. 179).Les faussaires ont bourré le dossier de leurs documents fabriqués (Clemenceau, Vers réparation,1899, p. 187).C'est un faussaire. Il fait des Giottos, oui, des Giottos et des Fra Angelicos (France, Révolte anges,1914, p. 168): 1. ... l'aspirant Zametkowski, assisté d'une étonnante équipe de faussaires bénévoles (...), bouleversa les fichiers de la Kartei jusqu'à les rendre inutilisables, et fit libérer frauduleusement plus de deux mille prisonniers...
Ambrière, Gdes vac.,1946, p. 128. − Emploi adj. La découverte des officiers faussaires avait mis à néant l'instruction contre le colonel Picquart (Clemenceau, Vers réparation,1899p. 213). B.− Personne qui altère la vérité. Synon. menteur, trompeur.Il y a une gymnastique du faux. Un sophiste est un faussaire, et dans l'occasion ce faussaire brutalise le bon sens (Hugo, Homme qui rit,t. 2, 1869, p. 39).Cf. camelot ex. 1 : 2. Un homme qui, pour donner créance à ce qu'il raconte, trompe le public non-seulement sur son nom, mais encore sur la valeur de son témoignage, n'est pas un légendaire; c'est un faussaire.
Renan, Vie Jésus,1863, p. 536. − Emploi adj. Fuis-tu les cœurs banals et les esprits faussaires Dans l'asile du rêve et de la vérité? (Rollinat, Névroses,1883, p. 39). REM. Faussariat, subst. masc.Activité de faussaire. Le garçon qui avait des livres (...) consentit à me les prêter, si je voulais lui procurer des exemptions (...). « Tu sais faire le paraphe de ton père? » (...) je n'ai jamais eu le teint si frais, l'air si ouvert, que pendant cette période du faussariat (Vallès, J. Vingtras,Enf., 1879, p. 121). Prononc. : [fosε:ʀ]. Étymol. et Hist. Fin xiies. falseires « menteur, trompeur » (Sermons St Bernard, éd. W. Foerster, 64, 19); 1313 « personne qui commet un faux (ici de la fausse monnaie) » (A.N.J.J. 43, fo53 rods Gdf. Compl.). Empr. au lat. falsarius « faussaire ». Fréq. abs. littér. : 353. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 164, b) 95; xxes. : a) 2 021, b) 93. |