| ![]() ![]() ![]() ![]() FAUCHÉ, ÉE, part. passé et adj. I.− Part. passé de faucher*. II.− Emploi adj. A.− Qui a été coupé avec la faux. Des enfants qui, après avoir joué et s'être roulés dans des amas de luzerne fauchée, éprouvent souvent de singuliers vertiges (Baudel., Paradis artif.,1860, p. 351).La lourde torpeur (...) que berçait seule, dans les prairies fauchées, la cantilène monotone des grillons (Pergaud, De Goupil,1910, p. 154). − Emploi subst. masc. Manière de faucher. Simon a un fauché lent et large qui déblaie bien (...). Ça tourne clair autour de lui (Giono, Eau vive,1943, p. 175). B.− Au fig., fam. Qui n'a pas d'argent. Être fauché comme les blés. − Von Zufriede, mais il est fauché! Il a perdu, avant-hier en Bourse, six cent mille francs (L. Daudet, Phryné,1937, p. 41).− Vous venez demander à Dupont? ... commençai-je. − Un peu d'oseille, voilà. J'suis à la côte, fauché, rétamé (Vialar, Bon Dieu,1953, p. 104). ♦ Par antiphrase. S'il n'a pour travailler que les laboratoires de l'École, eh bien, il n'est pas fauché (Abellio, Pacifiques,1946, p. 106).− Eh ben! fit-elle [Fanfan à François], sans autre forme de procès, avec vous il est pas fauché! (...) je ne peux pas croire que vous êtes un fortiche en affaires (Vialar, Carambouille,1949, p. 99). − Emploi subst. − Tu gagnes bien ta vie ici? demanda Estian [à la fille] − Oh! ça dépend. Il y a beaucoup de fauchés et de gigolos à la manque (L. Daudet, Phryné,1937, p. 146).Mais ces républicains, tout de même, des fauchés, de la crapule; j'ai vidé cinq cents poches pour quelques radis [dit une voleuse] (Arnoux, Algorithme,1948, p. 141). Fréq. abs. littér. : 216. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 169, b) 182; xxes. : a) 544, b) 348. Bbg. Pauli 1921, p. 46. − Quem. DDL t. 2. |