| FART, subst. masc. Corps gras, ayant l'aspect de la cire, dont on enduit les semelles des skis, pour les empêcher d'adhérer à la neige et faciliter le glissement : Mais la cire particulière qu'on emploie pour donner à la surface du ski le glissant voulu, selon la neige, a un nom emprunté; c'est le fart. Sur fart, on a fait le verbe : farter. Et un coureur dira fort bien : mes skis sont trop fartés − ou fort mal (grammaticalement) mais très expressivement : je suis trop farté, je ne suis pas assez farté!
Comment parlent sportifsds Vie Lang.,1953, p. 87. Rem. On rencontre ds la docum. a) Farter, verbe trans. Enduire de fart (cf. Comment parlent sportifs, ibid.). b) Fartage, subst. masc. Action de farter; son résultat. Le fartage n'a pas seulement pour but d'augmenter le glissement du ski, mais aussi de le rendre plus régulier en supprimant les à-coups dus aux changements de neige (J. Franco, Le Ski, Paris, P.U.F., 1967, p. 13). Prononc. et Orth. : [fa:ʀ] ou [faʀt]. t est muet ds Warn. 1968; il est prononcé ds Dub. et Lar. Lang. fr.; il est facultatif ds Pt Rob. Homon. fard, phare. Étymol. et Hist. 1906 « sorte de cire dont on enduit la semelle des skis pour les empêcher d'adhérer à la neige » (La Montagne, vol. II, p. 117). Prob. du norv. fart « voyage, vitesse » (Falk-Torp); cf. all. Fahrt « voyage, marche ». |