| FADA, subst. masc. Région. (Midi), fam. et p. plaisant. Simple d'esprit; idiot, imbécile. Comment! Panisse veut épouser Fanny? (...) Oh! le pauvre fada! quelle mentalité! mais il est fou, ce pauvre vieux? (Pagnol, Marius,1931, II, 3, p. 114).D'où me vient ce grand amour des simples, des humbles, des innocents, des fadas, des déclassés. Est-ce par atavisme? Je ne le crois pas (Cendrars, Homme foudr.,1945, p. 335).♦ Adj. Des autres illuminés, pour la plupart des citadins fadas (...) qui aujourd'hui encore se livrent à toutes sortes de manigances certaines nuits autour du tombeau de Virgile (Cendrars, Bourlinguer,1948, p. 153). − Être fada de. ,,Il en est fada : il en est entiché, il en est fou`` (Rob.). ,,Il en est hanté (d'Hélène Fourment), imprégné, fasciné, fada comme disent les Provençaux, ce bon Rubens, et on la retrouve à travers nombre de ses toiles`` (L. Daudetds Rob.). Prononc. : [fada]. Étymol. et Hist. Av. 1614 « sot » badautz et fadatz (Brantôme, Rodomontades espaignolles [VII, 110] ds Hug.) − 1611, Cotgr.; repris au xxes. 1931 (Pagnol, loc. cit.). Empr. au prov. fadatz, fadas « fou, niais », 1343 ds Levy (E.) Prov. dér. de l'a. prov. fat (fat*) au moyen du suff. -atz, -as (Anglade, p. 377) issu du lat. -aceus, cf. Nyrop III § § 178-180 et 183). Fréq. abs. littér. : 21. |