| ![]() ![]() ![]() ![]() FACULTÉ2, subst. fém. A.− ÉDUC. NAT. Corps de professeurs qui enseignent dans l'ordre du Droit et des Sciences économiques, de la Médecine et de la Pharmacie, des Sciences, des Lettres et Sciences humaines, les diverses branches de ces matières fondamentales, et qui sont habilités à conférer les grades (licence, doctorat) et des titres; unité administrative qui gère chacun de ces enseignements. Grande, petite faculté; ville de Faculté; professeur à la Faculté de; doyen de la Faculté de; être inscrit sur les registres de la Faculté (cf. Adam, Enf. Aust.,1902, p. 467).Ainsi parlait M. de Terremondre, quand M. Bergeret, maître de conférences à la Faculté des lettres, entra dans la boutique (France, Orme,1897, p. 132): J'étais quarantième après l'oral : je ne me voyais pas boursier de licence dans une faculté de province, j'ai choisi la Sorbonne, renoncé à la bourse et à une nouvelle préparation à l'école. Cet échec m'écartait de vous, j'étais désespéré...
Nizan, Conspir.,1938, p. 226. Rem. Dans la lang. cour., le nom de Faculté demeure usuel pour désigner des unités administratives qui, conformément à la Loi d'Orientation de 1968, portent officiellement celui d'Unité d'Enseignement et de Recherche (U.E.R.). − P. ell. La Faculté. Faculté de Médecine, corps des médecins enseignants ou traitants, et, familièrement, médecin traitant. Eh bien, Messieurs, que dit la Faculté?... demanda le malade (A. Daudet, Nabab,1877, p. 82).Il a ramené mon mari des portes du tombeau quand toute la Faculté l'avait condamné (Proust, Sodome,1922, p. 962). Rem. Dans ce sens, le mot s'écrit en gén. avec une majuscule. B.− P. ext. Établissement libre d'enseignement supérieur dans lequel les professeurs ne jouissent pas du droit de conférer des grades d'État. Faculté catholique d'Angers, de Lyon, de Paris; Faculté de Théologie. C.− P. méton. Bâtiment, local où siège une faculté. Les salles de cours de la faculté; se rendre à la faculté; traîner dans les couloirs de la faculté. Je suivais les trois rues qu'il faut prendre pour aller de là jusqu'à la Faculté (Bourget, Disciple,1889, p. 181).La fermeture de la Faculté (Céline, Voyage,1932, p. 128). Rem. 1. On note par apocope l'expr. fam. la Fac. La Fac des lettres est plutôt rouge. Vous avez l'esprit de corps. Félicitations (Magnane, Bête à concours, 1941, p. 277). 2. Par suffixation, sur le modèle université/universitaire, on relève ds la docum. le subst. facultaire empl. en mauvaise part, pour dénigrer un professeur de la Faculté de Médecine dont les diagnostics sont sujets à caution. Mais avais-je raison dans mon diagnostic? Et le facultaire Louvet qui nous parlait d'un égarement momentané! (Bourget, Actes suivent, 1926, p. 114). Prononc. et Orth. Cf. faculté1. Étymol. et Hist. 1. Ca 1210 « connaissance, savoir » (Dolopathos, 64 ds T.-L.), d'où 1370 « moyens, capacité physique, ou morale, ou intellectuelle de faire quelque chose » (Oresme, Ethiques, éd. A. D. Menut, fol. 150c), en partic. 1393 « moyens financiers » (Ménagier, I, 13 ds T.-L.); 2. 1261 « lieu où se donne l'enseignement universitaire » (Doc. hist. inédits, II, 69, Champollion-Figeac ds R. Hist. litt. Fr. t. 12, p. 694); 1478 « corps chargé d'un enseignement spécial dans une université » (Ord., XXI, 111 ds Gdf. Compl.). Empr. au lat. class. facultas, -atis au sens 1; 2 en lat. médiév. ca 1184 « genre d'étude, groupe de disciplines » (ds Latham); 1237 « faculté universitaire » (ds Nierm.). STAT. − Faculté1 et 2. Fréq. abs. littér. : 6 034. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 17 038, b) 5 882; xxes. : a) 5 414, b) 4 713. BBG. − Quem. DDL t. 3 (s.v. facultaire). |