| FABULISTE, subst. masc. Écrivain qui compose des fables. L'apologue a dû naître dans l'Inde et (...) le premier fabuliste fut sûrement un brachmane (Florian, Fables,1792, p. 31).Le mot du fabuliste : « Ils sont trop verts », se réédite à chaque vendange (Pesquidoux, Chez nous,1923, p. 135):Au lieu de se traîner sur les traces d'un modèle inimitable, le nouveau fabuliste se fraie une route nouvelle, il arme l'apologue du trait le plus aigu de l'épigramme, et force le vice ou le ridicule à se trahir lui-même par le cri qu'il lui arrache.
Jouy, Hermite,t. 4, 1813, p. 356. − P. ext. Grandville, le fabuliste du crayon (...) qui n'avait de l'esprit que dans ses croquis, n'était pas non plus des habitués [de Gavarni] (Sainte-Beuve, Nouv. lundis, t. 6, 1863, p. 193). Prononc. et Orth. : [fɑbylist] ou [fa-]. Cf. fable. Ds Ac. 1740-1932. Étymol. et Hist. 1588 gaudisseur, plaisanteur, moqueur ou fabuliste (Guterry, Ep. dorees de Guevara d'apr. Delboulle ds DG); 1688 « auteur de fables » (La Fontaine, Fables, Préface, éd. A. Régnier, t. 1, p. 19). Formation savante sur le lat. class. fabula (v. fable); suff. -iste*; l'attest. du xvies. représente sans doute un empr. à l'esp. fabulista, dér. du doublet sav. esp. de habla, fabula (Cor., s.v. hablar). Fréq. abs. littér. : 45. Bbg. Wolf (H.-J.). It. romanista, quattrocentista. Rom. Forsch. 1972, t. 84, p. 320. |