| FÉMINISTE, adj. et subst. A.− Adj. Qui est relatif au féminisme. Congrès, syndicat, roman féministe; propagande, manifestation féministe; problèmes féministes. Une femme me vend un journal féministe, un programme de revendications (Renard, Journal,1904, p. 944): 1. ... les dames vont au café aussi, soit qu'elles aient pris goût à l'alcool, soit qu'elles veuillent entendre de la musique, jouer aux courses, ou prendre part à des discussions féministes. Elles ont troublé l'atmosphère purement masculine des cafés d'autrefois.
Fargue, Piéton Paris,1939, p. 45. B.− Adj. et subst. 1. (Celui ou celle) qui se réclame du féminisme. Un féministe convaincu. Non monsieur mon mari vous ne me ferez pas faire ce que vous voulez (...) je suis féministe et je ne reconnais pas l'autorité de l'homme (Apoll., Tirésias,1918, I, 1, p. 884).Je n'étais pas féministe dans la mesure où je ne me souciais pas de politique : le droit de vote, je m'en fichais (Beauvoir, Mém. j. fille,1958, p. 189): 2. ... maintenant, nous avons de belles féministes qui impriment tout cru que l'allaitement maternel doit être considéré comme un reste de barbarie...
Coppée, Bonne souffr.,1898, p. 130. 2. Rare. [En parlant d'un homme] (Celui) qui est attiré par les femmes. En dépit de ses soixante ans bien sonnés, il était demeuré très féministe et faisait maints traits à sa sorcière (L. Daudet, Cœur brûlé,1929, p. 41). Prononc. et Orth. : [feminist]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. [1872 (A. Dumas fils ds Bl.-W.1-5)] 1898 (Mallarmé, Vers circonst., p. 171). Dér. du rad. du lat. femina (femme*); suff. -iste*. Fréq. abs. littér. : 15. Bbg. Quem. DDL t. 2. |