| * Dans l'article "FÉLONIE,, subst. fém." FÉLONIE, subst. fém. A.− DR. FÉOD. Comportement, attitude de félon. Synon. forfaiture, trahison.La colère de Baudoin IV devant cet acte de félonie fut terrible (Grousset, Croisades,1939, p. 231). B.− P. ext. Caractère de ce qui est déloyal, perfide; p. méton. au plur., acte de déloyauté, trahison. En politique il faut réussir, fût-ce par des félonies (Barrès, Cahiers,t. 1, 1896, p. 63).Il faut que cela soit ainsi pour la pleine dictature de l'état-major, qui rétablit l'ancien régime au profit de ses félonies (Clemenceau, Vers réparation,1899, p. 222). REM. Félonnerie, subst. fém.,rare. (Quasi-)synon. de félonie B.Sa condition [au propriétaire], quoi qu'il fasse, est l'improductivité et la « félonnerie »; il ne peut cesser de gaspiller et de détruire qu'en cessant d'être propriétaire (Proudhon, Propriété?1840, p. 258). Prononc. et Orth. : [felɔni]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. [Ca 1050 felunie « manque de fidélité, trahison » (Alexis, éd. Chr. Storey, 475, voir note de l'éd.)] 1. ca 1100 felonie « méchanceté, cruauté » (Roland, éd. J. Bédier, 1472); 2. 1155 repris de felonie « convaincu de déloyauté » (Wace, Brut, éd. I. Arnold, 2304); 3. 1508 « déloyauté du vassal envers son suzerain » (Cout. de Chartres, art. 43 ds Nouv. Coutumier général t. 3, p. 707b). Dér. de félon*; suff. -ie*. Au sens 3, attesté en lat. médiév. dès le xiies. (Nierm.) Fréq. abs. littér. : 45. Bbg. Boulan 1934, p. 107. − Gamillscheg (E.). Etymologische Miszellen. Rom. Jahrb. 1950, t. 3, pp. 288-289. − Gohin 1903, p. 314. |