| EXTRADITION, subst. fém. DR. INTERN. Acte par lequel un gouvernement livre à un autre État, qui la lui réclame, une personne ayant commis une infraction sur le territoire de cet autre État. C'était un juif petit-russien (...) misérable aventurier (...). C'est à Turin qu'on l'avait arrêté sur un ordre d'extradition (A. Daudet, Jack,t. 2, 1876, p. 195).Rem. Littré, sous une déf. ,,remise`` donne une citat. de Voltaire où le compl. est un inanimé. On trouve confirmation de cette constr. dans un autre texte de la fin du xviiies. Le gouvernement de Bruxelles, sachant qu'un patriote aussi zélé que moi était le maître de ces fusils, engagea le gouvernement hollandais à semer d'entraves (...) leur extradition (Beaumarchais, Époques, 1793, p. 161). Prononc. et Orth. : [εkstʀadisjɔ
̃]. Cf. é-1. Ds Ac. 1798-1932. Étymol. et Hist. 1763 (Volt., Hist. de l'Empire de Russie sous Pierre le Grand, t. 2, p. 32 ds Quem. DDL t. 18). Dér. du lat. class. traditio, -onis « action de livrer », formé sur le supin traditum de tradere (v. extrader) et ex- « hors de ». Fréq. abs. littér. : 23. |