| EXCIPIENT, subst. masc. A.− PHARM. Substance neutre à laquelle on incorpore le principe actif d'un médicament pour lui servir de support ou de véhicule. Médicaments à excipient aqueux. On conseille de la déguiser (...) dans divers excipients : confiture, miel (Vincent dsNouv. Traité Méd., fasc. 5, 1, 1924, p. 196): Hagedorn a réalisé un progrès notable en préparant une insuline à effet prolongé, par incorporation de la substance active à un excipient de protamine-zinc.
Bariéty, Coury, Hist. méd.,1963, p. 764. − P. métaph. Toute œuvre écrite et observée devenait (...) pour ces âmes timorées, un véhicule de péchés, un excipient de fautes! (Huysmans, Cathédr.,1898, p. 305). B.− P. anal. Substance qui sert naturellement de support ou de véhicule à un corps. D'autres [métaux] comme le phosphore, peuvent trouver un excipient dans les matières grasses du tube digestif et pénétrer ainsi dans l'organisme (Roger dsNouv. Traité Méd.,fasc. 6, 1925, p. 6). − Spéc., TECHNOL. 1. Vernis qui lie les pigments entre eux, pour constituer une encre d'imprimerie (cf. Comte-Pern. 1963). Une matière propre à l'impression doit posséder de la finesse, un pouvoir colorant énergique et exiger peu d'excipient. (Nouv. manuel complet du fabricant de couleurs,t. 1,1884,p. 400). 2. ART CÉRAM. Objet destiné à recevoir l'émail. C'est par l'action du feu que l'émail est fixé à l'excipient, c'est-à-dire à l'objet qui le reçoit, qu'il recouvre (Ch. Blanc, Gramm. arts dessin,1876, p. 588).P. ext. L'objet lui-même en tant que récipient. La (...) poterie est déjà un art de luxe; on peut (...) conserver des liquides dans d'autres excipients que des vases de poteries (Al. Brongniart, Arts céram.,t. 1, 1844, p. 2). Prononc. et Orth. : [εksipjɑ
̃] ou [e-]. Cf. é-1. Ds Ac. 1835-1932. Étymol. et Hist. 1747 (James, Dict. de médec. ds DG). Empr. au lat. excipiens, -entis, part. prés. subst. de excipere « recevoir, recueillir ». Fréq. abs. littér. : 1. |