| ![]() ![]() ![]() ![]() EXCÉDÉ, ÉE, part. passé et adj. I.− Part. passé de excéder*. II.− Adj. [En parlant d'une pers.] Excédé de qqc.Accablé de. Je suis comme un homme excédé de fatigue et qui n'est bon à rien (Lamennais, Lettres Cottu,1820, p. 89).Le peintre cédait tout de suite, honteux et excédé de ces querelles misérables (Zola,
Œuvre,1886, p. 55).Un petit de dix à douze ans, affreusement maigre, excédé de misère, de jeûne et de fatigue (Gide, Voy. Congo,1927, p. 804). − [P. ell. du compl. prép. de] Très fatigué et/ou extrêmement irrité. C'était un homme de cinquante ans [Brochard], d'aspect jeune (...) mais toujours excédé, rabrouant et criant, la face rouge, l'œil étincelant (Chardonne, Dest. sent.,II, 1934, p. 36): 1. Vous l'imaginez [la voyageuse] originaire d'une ville des Alpes humide et noire, avec un père, caissier à la banque, qui rentrait le soir excédé...
Butor, Modif.,1957, p. 106. ♦ P. ext. [En parlant d'un comportement] Qui dénote une grande fatigue et/ou une grande irritation. On le repousse (...) avec ennui, en bâillant, d'un geste excédé et mou (Claudel, Poète regarde Croix,1938, p. 272): 2. Le chef de poste haussa les épaules d'un air excédé.
− Oh! des bruits! des bruits! ... des sottises! ajouta-t-il en élevant la voix, les mains sur les hanches, et en toisant le groupe d'un air courroucé.
Gracq, Syrtes,1951, p. 304. |