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ÉVANESCENT, ENTE, adj.
A.− BOT., vx. [En parlant du nectaire] Qui s'amoindrit à mesure que le fruit se développe, et finit par disparaître (cf. Littré-Robin 1865).
B.− P. ext. Qui disparaît peu à peu. Couleur, image évanescente. Les berges rutilantes des diamants évanescents de rosée (Pergaud, De Goupil,1910, p. 199).
Spéc., PHON. Phonème évanescent. ,,En voie d'amuïssement, comme le i et le u à la finale, en roumain et dans certains dialectes italiens méridionaux`` (Ling. 1972). On arrive à San Cassiano. (...) De petits crapouillards, un peu patauds, le nez canaille, pleins de finales évanescents, jouaient à se persécuter l'un l'autre (Montherl., Démon bien,1937, p. 1347).
C.− Au fig.
1. Qu'on aperçoit d'une manière fugitive. Des êtres angéliquement évanescents comme les chamois (Giono, Triomphe vie,1941, p. 15).Paturange, à écouter François, en venait à imaginer quelque intérieur (...) traversé d'ombres pâles, aussitôt évanescentes (Genevoix, Avent. en nous,1952, p. 94).Un larbin inquiet, évanescent, avant que l'eût frôlé le regard de Dubourg, avait disparu (Arnoux, Roi,1956, p. 8).
2. Qui a une apparence floue, imprécise. Quand il [Corot] en viendra à peindre (...) des arbres chevelus de vapeurs, les formes évanescentes impliqueront toujours les formes nettes, obnubilées (Valéry, Pièces sur art,1931, p. 167).La pâleur de ma tante Emma, son beau visage de camée un peu évanescent, ses fines narines (Chardonne, Bonh. Barbezieux,1938, p. 25):
Indéfinissable, insaisissable. Le sujet qu'il traite est tellement évanescent qu'il ne réussit pas toujours à le tenir sous ses yeux jusqu'à la fin de son étude (Maeterl., Vie espace,1928, p. 60):
Il n'est pas jusqu'à l'évanescente Angèle de Paludes, où je ne me sois quelque peu inspiré d'elle [ma femme]. Et, dans mes rêves, elle m'apparaissait constamment comme une figure inétreignable, insaisissable... Gide, Et nunc manet in te,1951, p. 1132.
Prononc. et Orth. : [evanε(s)sɑ ̃] ou [-nesɑ ̃], fém. [-ɑ ̃:t]. Avec [ε] à la 2esyll. et [ss] ds Littré, DG. Avec [ε] et [s] ds Dub. et Lar. Lang. fr. Avec [ε] et [s] ou [ss] ds Barbeau-Rodhe 1930. Avec [e] ds Pt Rob. et Warn. 1968 (qui admet également [ε] et [s]). Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1. [1810 bot. s. réf. ds Bl.-W.3-5]; 1834 (A.J.L. Jourdan, Dict. des termes de sc. nat., Paris, p. 476 : Mirbel [botaniste fr. 1776-1854] appelle nectaire évanescent, celui qui s'amoindrit à mesure que le fruit se développe); 2. 1838 « qui n'a qu'une existence éphémère » (Ac. Compl. 1842). Mot de formation sav. d'apr. le part. prés. lat. evanescens de evanescere « disparaître, se dissiper ». Cf. angl. evanescent dès 1717 et comme terme de bot. en 1776 (NED). Fréq. abs. littér. : 21.