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ESTHÈTE, subst.
Personne qui professe le culte du beau. Cf. baragouin ex. 4 :
1. ... par l'importance cruciale qu'ils confèrent à la forme, leur volonté de faire reposer la littérature sur une convention, de s'élever au-dessus de l'universelle intelligibilité, de n'être accessibles qu'aux initiés (...) les troubadours peuvent être tenus pour des ancêtres de maint esthète moderne. Benda, Fr. byz.,1945, p. 168.
[Avec une nuance péj.] Cf. beau ex. 138 :
2. J'aime Maupassant parce qu'il me semble écrire pour moi, non pour lui (...) Ses livres amusent ou ennuient. On les ferme sans se demander avec angoisse : « Est-ce du grand, du moyen, du petit art? » Les esthètes orageux, prompts à s'exciter, dédaignent son nom, qui ne « rend rien ». Renard, Journal,1893, p. 152.
Rem. On rencontre ds la docum. des ex. de esthète en fonction adj. Aujourd'hui, nous recevons de l'Angleterre pour l'habillement de la femme française les effroyables couleurs esthètes! (Goncourt, Journal, 1892, p. 266). Un catholique esthète, comme Brentano (Béguin, Âme romant., 1939, p. 270).
Prononc. et Orth. : [εstεt]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1. 1838 adj. (Ac. Compl. 1842 : Esthète. Susceptible d'être senti, de fournir des sensations); 2. 1881 subst. (J. Claretie, La Vie à Paris, p. 420-421 ds R. Hist. litt. Fr. t. 64, p. 438). 1 empr. au gr. α ι ̓ σ θ η τ η ́ ς « qui perçoit par les sens » (cf. α ι ́ σ θ η σ ι ς « faculté de percevoir, sensation »); 2 dér. régressif de esthétique*. Fréq. abs. littér. : 122. Bbg. Jourjon (A.). Rem. lexicogr. R. de Philol. fr. et de Litt. 1915/1916, t. 29, p. 67. − Lethève (J.). Un mot témoin de l'époque « fin de siècle » : esthète. R. Hist. Litt. 1964, t. 64, pp. 436-446.