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ESTAMPER2, verbe trans.
Fam. Tromper un client sur la qualité de la marchandise, faire payer trop cher. Se faire estamper. On ne doit pas estamper le client (Proust, Sodome,1922, p. 1083):
Se marier pour des fins sociales, familiales, pour rendre heureuse une petite, − non. Il s'agit seulement d'avoir quelqu'un pour qu'on ne vous estampe pas quand on achète la moquette. Montherl., J. filles,1936, p. 965.
Rem. On relève ds la docum. estampeur, subst. masc. Voleur, escroc. Je fus cambrioleur, (...) estampeur, provocateur (Queneau, Enf. du limon, 1938, p. 32).
Prononc. : [εstɑ ̃pe], (j')estampe [εstɑ ̃:p]. Étymol. et Hist. 1. 1225-29 estamper « écraser, broyer » (G. de Montreuil, Violette, éd. D. Labaree Buffum, 3458), seulement a. et m. fr.; 2. 1392 « faire une empreinte sur un objet métallique » (Reg. des métiers de Metz, Bibl. Richel., ms. 8709, fo23 ds Gay); 1556 stamper « fabriquer [une statue] en moulant un métal en fusion » (Saliat, Trad. d'Hérodote, I, 31 ds Hug.); 2emoitié xvies. id. au fig. « marquer par l'écriture ou l'impression » (L. Papon, Disc. à MllePanfile, I, 43, ibid.); 1676 technol. estamper « imprimer » (Félibien Dict.); 3. 1678 étamper, terme de maréchal-ferrant (G. Guillet, Les Arts de l'homme d'épée, Paris, p. 109). 4. 1883 arg. estamper « carotter, filouter » (Larchey, Dict. hist. arg., 2eSuppl.); 1901 « faire payer trop cher » (Rossignol, Dict. arg., p. 42). De l'a. b. frq. *stampôn « fouler, piler » (cf. all. stampfen « id. »). Le maintien du s. dans la graphie et la prononc. (2 et 4) est dû à l'infl. de estampe* et de l'ital. stampare. Le sens 4. s'explique par celui de « piétiner (qqn), rosser, etc. » attesté dans les dial. (M. Schwob et G. Guieysse ds B. Soc. Ling. t. 7, pp. 51-53; P. Guiraud ds Cah. Lexicol. t. 16, pp. 71-72). V. FEW t. 17, pp. 215-218. Fréq. abs. littér. : 5. Bbg. Chautard (É). La Vie étrange de l'arg. Paris, 1931, p. 285. − Guiraud (P.). Mél. d'étymol. arg. Cah. Lexicol. 1970, t. 16, p. 71. − Sain. Lang. par. 1920, p. 273.