| ![]() ![]() ![]() ![]() ESSOUFFLÉ, ÉE, part. passé et adj. I.− Part. passé de essouffler*. II.− Emploi adj. A.− 1. [En parlant d'une pers.] Qui est hors d'haleine, à bout de souffle. Rentrer essoufflé : 1. Quelquefois les moissonneurs essoufflés s'arrêtaient, reprenaient haleine, et, rejetant leur faucille sous leur bras droit, buvaient un coup d'eau...
Gautier, Rom. momie,1858, p. 265. 2. Il remonte maintenant vers l'église. Il ne se rappelait pas que la pente fût si raide. Essoufflé, le cœur battant, il passe devant le presbytère, il arrive à sa rue...
Martin du G., J. Barois,1913, p. 492. 2. [En parlant de la respiration, de la voix] Qui révèle un certain essoufflement. Le soir, j'hésitais presque à pousser la porte de la salle où j'entendais sa voix essoufflée (Dorgelès, Croix de bois,1919, p. 134): 3. J'entendais son souffle inégal s'interrompre ou se précipiter, suivant les palpitations du drame, comme l'haleine essoufflée de quelqu'un qui gravit une montagne et qui se repose pour respirer de temps en temps.
Lamart., Confid.,1849, p. 198. − P. métaph. et p. anal. Le bruit essoufflé d'une automobile qui grimpait la rue le fit sourire (Arland, Ordre,1929, p. 441): 4. L'on ne dira jamais assez le rôle de ces petits trains essoufflés, aujourd'hui disparus, sans avoir été vraiment remplacés, qui, en Bretagne, hissaient les amendements marins jusqu'au sommet du Bel-Air...
Meynier, Paysages agraires,1958, p. 135. B.− Au fig. [En parlant d'une forme ou d'une création de l'activité humaine] Qui n'a plus de souffle, qui manque d'inspiration. Style essoufflé : 5. L'esprit académique chancelant cherche dans la pureté du trait d'Ingres la justification des doctrines davidiennes sur lesquelles il étaie tant bien que mal son classicisme essoufflé.
Faure, Hist. art,1921, p. 177. Fréq. abs. littér. : 590. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 343, b) 960; xxes. : a) 1 349, b) 889. |