| ![]() ![]() ![]() ![]() ESPÈCES, subst. fém. plur. FINANCES A.− Vieilli. [P. oppos. aux billets de banque] Monnaie métallique ayant cours légal. Espèces d'or, d'argent; espèces monnayées, sonnantes (et trébuchantes); circulation des espèces. Le paysan apporte le papier-monnaie (...) on le refuse, il faut de belles espèces sonnantes et trébuchantes (Du Camp,Nil,1854,p. 150).50 000 francs d'espèces et 15 000 en billets de la Banque de France (Van der Meersch, Invas. 14,1935, p. 148). ♦ Augmentation, diminution des espèces. Relèvement, abaissement de la valeur légale de la monnaie : S'il y a eu augmentation ou diminution d'espèces avant l'époque du paiement, le débiteur doit rendre la somme numérique prêtée, et ne doit rendre que cette somme dans les espèces ayant cours au moment du paiement.
Code civil,1804, art. 1895, p. 343. − Absol., au sing., dans un sens élargi. L'argent. Un petit grand vicaire, fin matois et grand amateur de l'« espèce » (Stendhal, L. Leuwen,t. 3, 1835, p. 81). B.− Mod. Somme d'argent liquide par opposition à tout autre mode de paiement (chèque, paiement en nature, etc.). Payer en espèces; dons, paiement, prestations en espèces. Au lieu de vous payer, Dieu sait quand, en espèces, je vous paie en nature (Romains, Knock,1923, I, p. 6). Prononc. et Orth. Cf. espèce. Étymol. et Hist. Fin xves. au sing. « moyen de paiement, monnaie » (Ph. de Commynes, Mém., éd. J. Calmette, t. 2, p. 243); 1570 au plur. sols, demy-sols, carolus et aultres especes (Carloix, Mém. de la vie de F. de Scepeaux, IV, 8, 1757 ds Littré); 1680 cent écus en espece (Rich.). Spécialisation de espèce*, peut-être d'apr. le sens « objet, denrée » de species attesté dès le lat. impérial. |