| ÉPITOMÉ, ÉPITOME, subst. masc. Abrégé d'un livre, d'une histoire; plus particulièrement précis d'histoire. Jusqu'ici les traductions de ce chef-d'œuvre ont été moins de véritables traductions que des épitômes ou des amplifications paraphrasées (Chateaubr., Paradis perdu,1836, p. XIII).− Spéc. Précis d'histoire sainte ou d'histoire grecque rédigé en latin et servant autrefois de manuel aux élèves débutant en latin. On me mit au latin et je fus classé (...) parmi les élèves (...) ayant expliqué l'Épitome (France, Pt Pierre,1918, p. 247). − P. anal. : Il [un frère chéri] a (...) une petite plantation, sur laquelle (...) il a réuni tout ce qu'on cultive d'utile et d'agréable dans ces États. On peut le dire, son jardin et sa terre sont un épitome du continent.
Crèvecœur, Voyage,t. 1, 1801, p. 276. Rem. On rencontre ds la docum. le néol. épitomiste, subst. masc. Auteur d'épitomé. Les épitomistes Florus, Velléius Paterculus, Justin (Chateaubr., Litt. angl., t. 1, 1836, p. 19). Prononc. et Orth. : [epitɔm(e)], [epito:m]. Le 1erds Ac. 1878 et 1932 ainsi que ds Rob., Nouv. Lar. ill.-Lar. 20eet Quillet 1965. Le 2eds Ac. 1694-1835, Besch. 1845 et Lar. 20e. Les 2 formes ds Littré, DG, Guérin 1892, Lar. encyclop. et Lar. Lang. fr. Noter aussi la graph. épitôme, d'apr. d'autres mots tirés du gr. du type cône ds Chateaubr., loc. cit. Étymol. et Hist. [xives. [éd. 1534] epithome (Raoul de Presles, Cité de Dieu, III, Exp. sur le chap. XVI ds R. Hist. litt. Fr., t. 12, p. 137)]; 1522 epitome (Brunet, Manuel du Libraire, I, 1374 ds Rom. Forsch., t. 32, p. 58); 1548 épitomé (Sibilet, Art. poet., p. 278 ds Gdf. Compl. [epitome ds Hug.]); à nouv. au xixes., supra. Empr. au lat. class. epitome, du gr. ε
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́ « abrégé ». Fréq. abs. littér. : 9. |