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ENTREMISE, subst. fém.
Action de s'entremettre. Merci de votre entremise auprès de Ballard (Balzac, Corresp.,1843, p. 592):
Dans les années qui suivirent, on verrait M. d'Andilly poursuivre sous main ce rôle de conciliation et de bonne entremise auquel les passions allumées se prêtaient peu : ... Sainte-Beuve, Port-Royal,t. 2, 1842, p. 285.
− Par l'entremise de. Synon. de par l'intermédiaire, le truchement, le canal de... (environ 90 % des occurr. de entremise, en comptant les var. prép. grâce à, sans, etc.).Les influences mutuelles qui, sans aucune entremise nerveuse, tiennent à la simple contiguïté (Comte, Catéch. posit.,1852, p. 170).Les invitations furent lancées et, grâce à d'actives entremises, acceptées, toutes... (Mirbeau, Journal femme ch.,1900, p. 195).
Rem. Noter, ds le fonds littér. TLF, le hapax entremettage. Un entremettage matrimonial (Goncourt, Journal, 1860, p. 692).
Prononc. et Orth. : [ɑ ̃tʀ əmi:z]. Ds Ac. 1694-1932. Cf. entre-. Étymol. et Hist. 1. Ca 1160 a. fr. « espace intermédiaire, intervalle » (Eneas, 4462 ds T.-L.); 2. 1440-75 « entreprise, occupation, action » (G. Chastellain, Chron., Œuvres, éd. Kervyn de Lettenhove, II, 174 et IV, 363); 3. 1570 « action d'intervenir, de s'interposer » (Carloix, Mém. de la vie de François de Scepeau, éd. 1757, I, 6 ds Littré). Substantivation du part. passé de entremettre*. Fréq. abs. littér. : 187.