| * Dans l'article "ENTREBÂILLER,, verbe trans." ENTREBÂILLER, verbe trans. A.− Emploi trans. Ouvrir à demi. Entrebâiller une porte, des persiennes : Une fois l'an, depuis deux années, le tenace ingénieur faisait une visite à MmeDandillot : on restait toujours dans le vague, non sans laisser la porte entrebâillée.
Montherlant, Le Démon du bien,1937, p. 1319. − Emploi pronom. à sens passif. La porte de la chambre s'entrebâilla, puis s'ouvrit toute grande (Roy, Bonheur occas.,1945, p. 310). ♦ Rare, en emploi abs. avec valeur pronom. Deux verrous tournent, la porte entrebâille avec effort (Chateaubr., Mém.,t. 1, 1848, p. 114). B.− Emploi pronom. à sens passif. S'ouvrir progressivement, se fendre. Les brillantes petites peaux veloutées (...) se fendent et s'entrebâillent (Sartre, Nausée,1938, p. 159). Rem. Giono emploie souvent le déverbal entrebâil, écrit tantôt entrebâil (Colline, 1929, p. 180), entre-bâil (Chron. Noé, 1947, p. 183), tantôt entrebail (Colline, 1929, p. 64). Prononc. et Orth. : [ɑ
̃tʀ
əbɑje], (j')entre(-)bâille [ɑ
̃tʀ
əbɑ:j]. Ds Ac. 1798-1932. Cf. entre-. Étymol. et Hist. 2emoitié xves. (J. de Roye, Chron. de Louis XI, fo40 ro[année 1465 d'apr. DG] ds Gdf. Compl.). Composé de entre* et de bailler* (cf. aussi entrebaer, de bayer*, xives. Renart, éd. Martin, VIII, 358 var. ms. L). Fréq. abs. littér. : 104. DÉR. 1. Entrebâillement, subst. masc.Action d'entrebâiller; le résultat de cette action. Brusquement, dans l'entrebâillement de la porte, elle reconnut Mouret (Zola, Bonh. dames,1883, p. 685).− [ɑ
̃tʀ
əbɑjmɑ
̃]. Ds Ac. 1932. Ecrit avec un trait d'union ds Littré. Cf. entre-. − 1reattest. 1561 (Delorme, Inventions, 22 vods Quem. Fichier); du rad. de entrebâiller, suff. -(e)ment1*. − Fréq. abs. littér. : 108. 2. Entrebâillure, subst. fém.Ouverture étroite résultant de l'action d'entrebâiller. Une odeur de fleurs mouillées se glissait par l'entre-bâillure de la porte avec le reflet bleu des glycines qui l'encadraient (A. Daudet, Tartarin Alpes,1885, p. 147).L'entre-bâillure de sa gorgeronnette, entre ses deux tétins (Rolland, C. Breugnon,1919, p. 112).Elle a écouté tout cela [Virginie Ralon] dans l'entrebâillure de la porte (Butor, Passage Milan,t. 1, 1954, p. 256).− [ɑ
̃tʀ
əbɑjy:ʀ]. Cf. entre- − 1868-77 (Bürger, Salons de 1861 à 1868, t. 1, p. 210 ds Littré Suppl.); du rad. de entrebâiller, suff. -ure*. BBG. − Quem. 2es. t. 4, 1972. − Termes techn. fr. Paris, 1972, p. 36. |