| ENTRE-TEMPS, ENTRE TEMPS, loc. adv. Pendant ce temps, dans l'intervalle. Tous [les livres de Diderot] méritaient les honneurs du feu. Le premier, les « Pensées philosophiques », les avait obtenus. Entre temps, il avait préparé l'« Encyclopédie », avait appris tous les métiers (Guéhenno, Jean-Jacques,1948, p. 269):Au début du repas, on discutait avec chaleur la qualité des cantaloups; à la fin, on comparait les saveurs de diverses espèces de poires. Entre-temps, on mangeait beaucoup et on parlait peu.
Beauvoir, Mémoires d'une jeune fille rangée,1958, p. 78. Rem. Jusqu'en son éd. de 1878, Ac. ne donne le mot que comme subst. masc. Ac. 1932 en fait un adv. tout en disant qu'il s'emploie aussi comme subst. avec pour ex. ,,je n'ai fait qu'aller et venir, dans cet entre-temps vous êtes arrivé. Il profita de l'entre-temps``. En réalité, ce dernier emploi est sorti de l'usage. Lar. Lang. fr. signale cependant chez Duhamel dans l'entre-temps comme var. de l'adverbe. Prononc. et Orth. : [ɑ
̃tʀ
ətɑ
̃]. Ds Ac. 1694-1932. Cf. entre-. Rob., à côté de la graph. avec trait d'union, n'admet pas celle avec soudure, mais celle sans trait d'union entre temps (cf. aussi Grev. 1964, § 854, note 2). ,,La graphie entre-tant est, peut-être conforme à l'étymologie, mais elle contredit le sens actuel du mot, qui indique très nettement une idée de temps`` (Dupré 1972, p. 855). Noter que entretant survit dans les dial. mérid. (cf. Grev., loc. cit.). Étymol. et Hist. 1155 adv. entretant (Wace, Brut, éd. J. Arnold, 6117); 2emoitié xves. entre-temps (ici ds la loc. conj. entre-temps que) (G. Chastellain, Chron., éd. Kervyn de Lettenhove, I, 254, 5). Composé de entre* et de tant* avec réfection, par fausse étymol., sur temps*. Fréq. abs. littér. : 33. |