| ![]() ![]() ![]() ![]() ENTONNER2, verbe trans. A.− Commencer à chanter en donnant les premières notes aux autres chanteurs (cf. Rougnon 1935, p. 47). B.− P. ext. Se mettre à chanter. Entonner une chanson, un refrain; entonner l'antienne*; entonner à tuetête. Le ténor entonne à pleine voix : Victoire! (D'Indy, Compos. mus.,t. 1, 1897-1900, p. 197): La maîtrise de Saint-Séverin entonnait cette merveille du plain-chant, le Credo.
Huysmans, En route,t. 1, 1895, p. 50. − P. anal. [Le suj. désigne un ou plusieurs instruments de musique] Commencer à jouer. Entonner une valse. La musique − quatre cuivres et un tambour − entonne une rumba célèbre (T'Serstevens, Itinér. esp.,1963, p. 206). C.− Au fig. (cf. chanter II B).Entonner l'éloge, la louange, les louanges de qqn. Le célébrer. Le Grand des grands a fait les grands et les petits, entonnait Bérulle dans sa dédicace à Marie de Médicis... (Bremond, Hist. sent. relig.,t. 3, 1921, p. 538).J'espérais, ce soir, entonner un alleluia, célébrer ma solitude, ma conquête (Duhamel, Journal Salav.,1927, p. 106). Rem. On rencontre ds la docum. le subst. masc. entonnement avec le sens fig. de « chant ». C'est un entonnement d'hosannas sur son hôtel et toutes les choses de son hôtel (Goncourt, Journal, 1867, p. 348). Prononc. et Orth. : [ɑ
̃tɔne], (j')entonne [ɑ
̃tɔn]. Enq. : /ãton/ (il) entonne. Ds Ac. 1718-1932. Étymol. et Hist. Ca 1190 (Renart, éd. Martin, XII, 867). Dér. de ton*; préf. en-*; dés. -er. STAT. − Entonner1 et 2. Fréq. abs. littér. : 396. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 611, b) 482; xxes. : a) 832, b) 399. BBG. − Bruneau (Ch.). Romania. 1927, t. 53, p. 233. |