| ![]() ![]() ![]() ![]() ENSORCELÉ, ÉE, part. passé et adj. I.− Part. passé de ensorceler*. II.− Emploi adj. A.− OCCULT. Qui est soumis à une influence magique, généralement maléfique, à l'action d'un sortilège. (Quasi-) synon. charmé, enchanté, envoûté.Le Satan d'or des champs brûlés Et des fermiers ensorcelés Qui font des croix de la main gauche (Verhaeren, Camp. halluc.,1893, p. 36).Les pierres précieuses dont sont faits les fruits qu'Aladin cueille dans le jardin ensorcelé (Durry, Nerval,1956, p. 88): 1. Elle se souvenait d'une vieille histoire − ce conte de fée où un prince ensorcelé se voit changé en une statue de marbre, des pieds à la ceinture.
Van der Meersch, L'Empreinte du dieu,1936, p. 248. − Emploi subst. Si jamais j'ai pu me faire l'idée d'un démoniaque ou d'un ensorcelé (Balzac,
Œuvres div., t. 2, 1830-35p. 559). B.− Au fig. [En parlant d'une pers.] Qui est sous le charme de, qui est sous une forte emprise amoureuse. (Quasi-)synon. charmé, séduit.En une soirée, en un moment, MmeMarneffe s'était rendue maîtresse de l'artiste ensorcelé (Balzac, Cous. Bette,1846, p. 279): 2. Tels étaient les yeux de la petite Dubuch que lorsqu'elle les arrêtait sur un indifférent, il s'imaginait que cette lumière merveilleuse brillait à son intention. Ainsi José ensorcelé, décidait, dans son cœur qu'il se promènerait tout à l'heure avec la jeune fille.
Mauriac, Le Mystère Frontenac,1933, p. 136. Fréq. abs. littér. : 121. |