| ENRAYER1, verbe trans. AGRIC. Tracer le premier sillon dans un champ qu'on veut labourer. Enrayer un champ (Ac.1932).− P. ext., emploi abs. Tracer le premier sillon de la journée. Jean, avec sa charrue, venait d'arriver à sa grande pièce des Cornouailles (...). Tout de suite, Jean enraya, à la place où il avait dérayé la veille (Zola, Terre,1887, p. 435). − Enrayer les sillons. Labourer de manière à former un ados (d'apr. Ac. et Plais.-Caill. 1958). Prononc. et Orth. : [ɑ
̃
ʀ
εje]. Fér. Crit. t. 2 1787 postule une prononc. sans [j] : anrê (il) enraie, anrêra (il) enraiera, anrêrè (il) enraierait. La prononc. en [j] est qualifiée par Fouché Prononc. 1959, p. 33 de ,,plus commune, dans tous les sens du mot.`` Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1680 « ouvrir dans un champ le premier sillon » (Rich.). Dér. de raie* au sens de « sillon tracé par la charrue »; préf. en-*; dés. -er. DÉR. Enrayure, subst. fém.,agric. ,,Premier sillon tracé dans un champ`` (Ac. 1932). On rencontre ds la docum. une attest. avec le sens « action d'enrayer ». Les dérayures et les enrayures des charrues qui ont provoqué des buttes ou des sortes de fossés seront (...) nivelées par la herse (Ballu, Mach. agric., 1933, p. 153).− [ɑ
̃
ʀ
εjy:ʀ]. Ds Ac. dep. 1740. − 1reattest. 1680 « premier sillon qu'a ouvert la charrue » (Rich.); du rad. de enrayer1, suff. -ure*. |