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ENNUYÉ, ÉE, part. passé et adj.
I.− Part. passé de (s')ennuyer*.
II.− Emploi adj.
A.− [Correspond à ennui B 1]
1. Qui est en proie à un sentiment de vacuité, d'inutilité, inné en quelque sorte et constituant un trait de caractère. Je suis né ennuyé; c'est là la lèpre qui me ronge (Flaub., Corresp.,1846, p. 410):
Élisa ne se disait pas malade, elle se disait ennuyée : se servant de ce terme indéfini qui, dans le peuple, ne signifie pas le léger ennui du monde, mais indique, chez l'être qui l'emploie, un vague de souffrance, de trouble occulte de l'organisation, de tristesse morale, − une disposition hypocondriaque de l'âme blessée à voir la vie en noir. E. de Goncourt, La Fille Élisa,1877, p. 146.
Emploi subst. L'agitation des ennuyés (cf. ciliaire ex. 2).Cette ennuyée de naissance (...) trouvait à tout ce qu'elle entendait ou voyait la fadeur d'un recommencement (A. Daudet, Nabab,1877, p. 169).
2. Qui est en proie à la lassitude née de la monotonie, du manque d'intérêt de quelqu'un/quelque chose. Des Grassins (...) ennuyé par l'ennuyeuse vie saumuroise (Balzac, E. Grandet,1834, p. 183).
[En parlant d'un aspect de la pers.] Qui trahit la lassitude. Air, œil, regard, sourire ennuyé. Il [Hammond] n'obtient plus de moi que des « oui » ennuyés (Colette, Vagab.,1910, p. 206).L'air soucieux de Lampieur, ses façons ennuyées et bourrues (...) frappaient tout aussitôt (Carco, Homme traqué,1922, p. 140).
B.− [Correspond à ennui B 2] Qui est contrarié, gêné par quelque chose. Qui furent bien ennuyés, ce furent les patrons de la Gazette du Franc et de la Gazette des Nations (L. Daudet, Brév. journ.,1936, p. 162).
[Avec compl. nom. prép. de] Il semble que M. Lepic soit plus ennuyé que flatté de cette préférence (Renard, Poil Carotte,1894, p. 278).Très ennuyé de mon impolitesse (Abellio, Pacifiques,1946, p. 100).
[Avec de + inf.] Augereau, bien ennuyé de voir qu'on le mettait dans l'ombre (Erckm.-Chatr., Hist. paysan,t. 2, 1870, p. 456).
[Avec que + subj.] Il n'est pas ennuyé que je vienne? (Gide, Journal,1936, p. 1253).
En partic. Qui est en proie à un sentiment de déception, de découragement. Mon bon ami, je crois tout manqué, et je suis fort ennuyé, autant que vous, allez! (Mallarmé, Corresp.,1876, p. 138).
Fréq. abs. littér. : 1 080. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 1 724, b) 2 032; xxes. : a) 1 583, b) 1 080. Bbg. Gohin 1903, p. 232, 236.