| ENLUMINEUR, EUSE, subst. Personne qui par profession exécute des enluminures. Elle était fille de boutique enlumineuse chez un marchand d'images de la rue Saint-Jacques (Restif de La Bret., M. Nicolas,1796, p. 101).Verriers, miniaturistes, enlumineurs, ils gardaient le dépôt des traditions byzantines (Barrès, Greco,1911, p. 20):Après que la Flandre, au quatorzième siècle, a greffé sur l'observation malicieuse et candide des enlumineurs français son amour pour le vrai paysage, pour le vrai visage humain scrutés dans leurs détails les plus menus et les plus lourds, la synthèse est à peu près faite...
Faure, Hist. de l'art,1914, p. 462. − P. métaph. L'automne, enlumineur silencieux et lent, A déjà sur les murs rougi la vigne vierge (Guérin, Cœur Solit.,1898, p. 47). Prononc. et Orth. : [ɑ
̃lyminœ:ʀ], fém. [-ø:z]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. Début du xiiies. « celui qui éclaire » (Roman du Saint Graal, BN fr. 24394, fo1ads Gdf.); 2. 1260 « celui qui enlumine (un manuscrit, etc.) » (Ordonnances ds E. Boileau, Métiers, p. 380 ds T.-L.). Dér. du rad. de enluminer*; suff. -eur2*. Fréq. abs. littér. : 35. |