| ENGOUEMENT, subst. masc. A.− [Correspond à engouer A] MÉD. Obstruction d'un conduit ou d'une cavité. L'engouement de l'œsophage, du jabot (DG). − En partic. ,,Première période de l'infiltration pneumonique, consistant en un engorgement du réseau capillaire et une inondation des alvéoles pulmonaires par une sérosité riche en globules rouges, leucocytes polynucléaires et amas microbiens`` (Méd. Biol. t. 2 1971). L'engouement du poumon ne donne pas d'ombre radioscopique (Ménétrier, Stevenin dsNouv. Traité Méd., fasc. 1, 1926, p. 251). B.− [Correspond à engouer B 2] Au fig. État de celui qui s'enthousiasme, qui éprouve une admiration vive et subite, et le plus souvent éphémère, pour quelqu'un ou pour quelque chose. Un engouement absurde, irraisonné; se prendre d'engouement pour qqn, pour qqc. Son voyage en Italie lui avait donné [à Joseph II] l'engouement de la musique italienne (Stendhal, Haydn, Mozart et Métastase,1817, p. 245).Avec le XVIIIesiècle, les sciences connurent le plus vif engouement (Encyclop. éduc.,1960, p. 242): Toutes les fois que je vois de l'engouement dans une femme, ou même dans un homme, je commence à me défier de sa sensibilité.
Chamfort, Maximes et pensées,1794, p. 59. Prononc. et Orth. : [ɑ
̃gumɑ
̃]. Ds Ac. 1694-1932. Ac. 1878 admet également engoûment (cf. aussi DG et Passy 1914), l'accent circonflexe marquant la disparition de l'e intérieur (cf. aboiement). Étymol. et Hist. 1694 au propre et au fig. (Ac. : Engouement : Empeschement causé par quelque chose qui engoüe. Il sign. fig. Préoccupation en faveur de quelque chose, entestement). Dér. du rad. de engouer*; suff. -(e)ment1*. Fréq. abs. littér. : 191. Bbg. Quem. Fichier. − Vrbková (V.). La Méthode ds l'ét. du ch. conceptuel de l'amour. Sborník Prací Filos. Fak. brn. Univ. 1971, t. 19, p. 26. |