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ENDUIT, subst. masc.
A.− TECHNOL. Préparation de consistance fluide ou pâteuse que l'on applique en couche continue sur certains objets pour les lisser, les protéger, les décorer, etc. Enduit gras, calorifuge; enduit de goudron. [Parfois] avant toute cuisson (...) on recouvre [les pièces] d'un enduit qui doit se vitrifier et qui s'appelle vernis, émail, couverte (Al. Brongniart, Arts céram.,1877, p. 171).Le fer bien décapé (...) sort du bain recouvert d'un enduit de plomb (Gasnier, Dépôts métall.,1927, p. 89).
Spécialement
1. CONSTR. Fin revêtement appliqué sur les parements d'une construction, afin de les protéger, de leur donner une meilleure apparence. Enduit de mortier, de plâtre; enduit tyrolien. L'enduit qui les [les murailles] couvrait était d'un stuc si pur, si poli, si luisant, qu'on l'eût dit du plus beau marbre de Paros (Sue, Atar Gull,1831, p. 29).La pierre des chapelles a été recouverte d'un bel enduit de ciment granuleux, de la base au clocheton (T'Serstevens, Itinér. espagnol,1963, p. 36).
2. PEINT. Couche de préparation destinée à isoler le support de la couche de peinture. Le peintre et le sculpteur (...) préparaient eux-mêmes pour la fresque leur mortier et leur enduit (Faure, Espr. formes,1927, p. 150).
B.− [P. anal.]
1. [P. anal. d'aspect] MÉD. Sécrétion visqueuse revêtant la surface de certains organes. Enduit bilieux, muqueux. Un enduit d'une mucosité, dont la couleur varie dans les diverses espèces d'animaux (Cuvier, Anat. comp.,t. 2, 1805, p. 549).
En partic. Enduit fœtal, sébacé. Matière blanchâtre recouvrant la peau de certains nouveau-nés et qui favorise leur progression lors de l'accouchement, tout en protégeant leur revêtement cutané (d'apr. Lar. Méd. t. 1 1971).
Rem. Attesté ds Littré, DG, Guérin 1892, Rob., Lar. 19e-Lar. encyclop.
2. [P. anal. de fonction] Couche, pellicule d'une substance quelconque recouvrant un corps. Sur les carreaux de la fenêtre à guillotine, un enduit de crasse grisâtre adoucissait la lumière (Flaubert, Champs et grèves,1848, p. 327).La jeune chair n'épand plus sa chaleur, ne rayonne plus à travers les fards, les enduits et les pâtes (Mauriac, Journal 1,1934, p. 30):
1. Le ciel minéral d'Oran, ses rues et ses arbres dans leur enduit de poussière, tout contribue à créer cet univers épais et impassible où le cœur et l'esprit ne sont jamais distraits d'eux-mêmes, ni de leur seul objet qui est l'homme. Camus, L'Été,1954, p. 32.
C.− P. métaph. et au fig. On l'a tenue sans idées ni lectures solides, comme toutes les jeunes filles, avec (...) le catéchisme de persévérance comme enduit et vernis (Taine, Notes Paris,1867, p. 313).Cet ignoble enduit [la sentimentalité] nous cache la vraie tradition française qui est toute de rudesse, de réserve, de chasteté (Morand, Chron. homme maigre,1941, p. 136):
2. Ces théoriciens (...) ont un procédé bien simple, ils appliquent sur le passé un enduit qu'ils appellent ordre social, droit divin, morale, famille, respect des aïeux, autorité antique, tradition sainte, légitimité, religion... Hugo, Les Misérables,t. 1, 1862, p. 614.
Prononc. et Orth. : [ɑ ̃dɥi]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. Ca 1165 « matière molle que l'on applique sur une surface » (Benoit de Sainte-Maure, Troie, 14921 ds T.-L.); 2. 1805 méd. « sécrétion qui revêt la surface d'un organe » (Cuvier, op. cit., t. 4, p. 155). Part. passé subst. de enduire2*. Fréq. abs. littér. : 80. Bbg. Archit. 1972, p. 52.