| ENCUIRASSER, verbe trans. Vx. Revêtir (quelqu'un) d'une cuirasse. ♦ Part. passé en emploi subst. Nos pères croyaient que les patrons des hameaux, Jean « le Silentiaire », Dominique « l'Encuirassé » ... (Chateaubr., Mém.,t. 1, 1848, p. 404). − P. anal. ♦ Revêtir d'un habit raide. En entrant, je fus reçu par deux jeunes Bretonnes de dix-huit ans (...) encuirassées dans leur étroit gilet de drap (Maupass., Contes et nouv.,t. 2, Fils, 1882, p. 320). ♦ Emploi pronom. Se couvrir de crasse ou de substance malpropre (comme d'une cuirasse). Synon. encrasser.Il est si sale que son linge et ses habits s'encuirassent; linge encuirassé d'ordure (Ac.). − Au fig. Ces suppôts de Satan et de Jacobinisme Au front encuirassé du plus épais cynisme (Pommier, Républ.,1836, p. 119). Prononc. et Orth. : [ɑ
̃kɥiʀase], (j')encuirasse [ɑ
̃kɥiʀas]. Ds Ac. 1694-1878. Étymol. et Hist. 1572 fig. (Liebault, Maison rustique, L. I, CIV ds Gdf. Compl. : si par arrouser ou pleuvoir, elle [la terre] devient enflee et comme emboutie et noire et non encuirassee et blanchastre); 1575 « recouvrir d'une cuirasse » part. passé substantivé (Anc. Poésies franç., VI, 316 ds Hug. : Nous voions... Forces [adv. « une grande quantité de »] encuirassez, pour nous charger de coups). Dér. de cuirasse*; préf. en-*; suff. -é*. Fréq. abs. littér. : 2. |