| ENCÂBLURE,(ENCABLURE, ENCÂBLURE) subst. fém. MAR. Mesure de distance en mer d'environ 200 mètres qui représente la longueur moyenne d'un câble d'ancre. Le temps était sombre, la brise molle, et la houle battait lourdement les écueils à quelques encâblures du vaisseau (Chateaubr., Mém.,t. 1, 1848, p. 244).− P. ext. : Tout se passe dans quelques centaines de mètres carrés. Les cinq grandes banques résident à une encâblure de la banque d'Angleterre. Les courtiers ne peuvent s'installer à plus d'un kilomètre de la Bourse.
Morand, Londres,1933, p. 296. Prononc. et Orth. : [ɑ
̃kably:ʀ]. La 2esyll. est en position atone. La prononc. mod. de cette syll. est [a]. L'orth. mod. sans accent circonflexe. Cf. Dub., Pt Rob. et Lar. Lang. fr. Parmi les dict. mod. seuls Passy 1914 et Warn. 1968 transcrivent [ɑ]. Mais les dict. plus anc. maintiennent le timbre post. Cf. Littré, DG, Land. 1834, Gattel 1841 et Besch. 1845. Ces 3 derniers dict. mettent l'accent circonflexe en harm. avec la prononc. [ɑ]. Dans la conservation de [ɑ] on peut, en outre, invoquer l'influence du groupe bl comme dans accabler (cf. Buben 1935 § 32). Le mot est admis ds Ac. 1835-1932 qui l'écrit sans accent. Étymol. et Hist. 1758 (A. Saverien, Dict. hist. et prat. de mar. d'apr. DG). Dér. de câble*; préf. en-*; suff. -ure*. Fréq. abs. littér. : 65. |