| EMPRUNTEUR, EUSE, subst. Personne qui emprunte quelque chose. L'emprunteur est tenu de rendre les choses prêtées, en même quantité et qualité, et au terme convenu (Code civil,1804, art. 1902, p. 344):1. M. Sariette reprenait (...) sa place à la bibliothèque, et cataloguait. Cependant (...) il jetait à tout venant un regard de Méduse, dans la crainte que ce ne fût un emprunteur de livres.
France, La Révolte des anges,1914, p. 18. − En partic., souvent péj. Personne qui emprunte, qui a l'habitude d'emprunter de l'argent. C'est une emprunteuse (Ac.1835, 1878).Ce peuple de mangeurs de dîners, d'emprunteurs de pièces de vingt francs, de carotteurs de pantalons (Goncourt, Journal,1885, p. 413): 2. Les rentes viagères et les tontines sont des emprunts très-onéreux pour l'emprunteur, qui paie jusqu'à la fin le même intérêt, quoiqu'il se libère chaque année d'une portion du principal...
Say, Traité d'écon. pol.,1832, p. 542. ♦ Emploi adj., rare. L'élasticité des demandes de crédit, elles-mêmes groupées et arbitrées au sein des économies nationales emprunteuses (Perroux, Écon. XXes.,1964, p. 57). − Au fig., rare, emploi adj. [En parlant d'une lang.] Qui incorpore une unité linguistique, en particulier un mot, d'une autre langue. Les problèmes linguistiques posés par l'emprunt sont surtout : l'intégration au système phonologique de la langue emprunteuse... (Mounin1974, s.v. emprunt). Prononc. et Orth. : [ɑ
̃pʀ
œ
̃tœ:ʀ], fém. [-ø:z]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Ca 1255 empromptieres (P. de Fontaines, Conseil à un ami, XV, 27 ds Gdf. Compl.). Dér. du rad. de emprunter*; suff. -eur2*. Fréq. abs. littér. : 87. |