| EMPIÉGER, verbe trans. Rare. Prendre dans un piège. Empiéger des oiseaux (Lar. 19e-Lar. encyclop.). − P. anal. Embarrasser, empêtrer comme dans un piège. Des branchages d'arbres aquatiques où les merles empiégent leurs ailes (Lamart., Tailleur pierre,1851, p. 391). − Au fig. Voilà le procédé de domination des vrais tyrans, qui empiège inéluctablement leurs victimes, et qui les trompe eux-mêmes (Arnoux, Zulma,1960, p. 223). ♦ Emploi pronom. réfl. Tomber dans un piège. Elle [sa curiosité] ne cesse encore de me tendre des lacets où je m'empiège (Arnoux, Chiffre,1926, p. 12). Prononc. et Orth. : [ɑ
̃pjeʒe]. Conjug. g est suivi d'un e devant a et o : nous empiégeons, j'empiégeai(s). D'apr. Littré, conserve [e] fermé, même devant syll. muette. Étymol. et Hist. Fin xiiies. (Renclus, Miserere, éd. van Hamel, C, 6, var. mss A, B). Modification d'apr. piège* de l'a. fr. empegier « prendre au piège » (1erquart xiiies. empegier, Renclus, Miserere, 100, 6 ds T.-L.; ca 1223 empigier, G. de Coincy, éd. E. Kœnig, 2 Mir. 9, 483), issu du lat. impedicare, v. empêcher. Fréq. abs. littér. : 2. Bbg. Gohin 1903, p. 307. |