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ÉCHEC2, subst. masc.
[À propos d'une activité hum.] Résultat négatif, et généralement d'une certaine gravité, d'une entreprise. Les amis de François (...) songeaient (...) à l'échec amoureux qu'ils venaient de subir (Druon, Gdes fam.,t. 2, 1948, p. 118).Ils aiment mieux se persuader que leur défaite est irrémédiable (...) « C'est toujours consolant si tu peux penser que ton échec est celui de l'espèce entière » (Sartre, Mort ds âme,1949, p. 262).
Spéc., PSYCH., PSYCHOL. Névrose d'échec :
... il y a plus qu'un simple recul ou qu'un simple accrochage dans la conduite d'échecs, (...) le sujet éprouvé par un échec cuisant ou par des échecs répétés fusionne les causes de ses échecs et les projette dans la croyance plus ou moins précise à une force justicière qui, par l'échec, le punit de quelque faute (souvent d'ordre sexuel) dont il est travaillé dans un remords obscur. Ce complexe d'auto-accusation se développe en complexe d'auto-punition qui provoque de nouveaux échecs. Mounier, Traité du caractère,1946, p. 453.
SYNT. Échec affectif, complet, définitif, double, électoral, final, grave, moindre; échecs politiques, successifs; grand, petit, premier, rude échec; échec à l'académie; causes d'échec; expliquer, réparer, un/l'échec.
Loc. En cas d'échec, d'échec en échec, échec sur échec, échec pour échec; aller au devant d'un échec, courir à un échec, être en échec, faire échec à qqn/aux projets de qqn, mettre/tenir qqn en échec, vouer à l'échec.
Prononc. et Orth. Cf. échec. Étymol. et Hist. A. Plur. 1. ca 1100 « jeu » (Roland, éd. J. Bédier, 112 : As tables juent [...] E as eschecs); 2. 1174-80 « pièces du jeu » (Chr. de Troyes, Perceval, éd. W. Roach, 5896 : Lors versa les eschés a terre). B. Sing. 1. ca 1170 eschec « situation du roi ou de la reine menacés de prise » (Floire et Blancheflor, éd. M. M. Pelan, 2011); 2. ca 1223 fig. « embarras, obstacle; insuccès » (G. de Coinci, Miracles de Notre-Dame, éd. V. F. Kœnig, 1 Mir 10, 1505). Altération de eschac (cf. plur. eschas ca 1165, Chr. de Troyes, G. d'Angleterre, éd. W. Foerster, 2461 ds T.-L. et le lat. médiév. scacus « pièce du jeu d'échec » xies. ds Nierm.) désignant à l'origine l'interjection d'un des joueurs avertissant son partenaire que son roi est menacé. Empr. au persanšāh « roi », par l'intermédiaire de l'ar. (FEW t. 19, pp. 166-170). Le c final de échec est peut-être dû à un croisement de ce mot avec l'a. fr. eschec « butin » (ca 1100, Roland, éd. J. Bédier, 99) issu de l'a. b. frq. *skāk (FEW t. 17, p. 75).
STAT. − Échec1 et 2. Fréq. abs. littér. : 1 646. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 1 001, b) 1 468; xxes. : a) 1 441, b) 4 491.
BBG. − Arickx (I.). Les Orthoépistes sur la sellette. Trav. Ling. Gand. 1972, no3, p. 126. − Darm. Vie 1932, p. 110. − Gohin 1903, p. 375. − Gottsch. Redens. 1930, p. 295. − Rog. 1965, p. 92. − Sain. Sources t. 2 1972 [1925], p. 385, 398, 409.