| DÉVIDEUR, EUSE, subst. Celui, celle qui dévide (le fil, la laine, etc.). Travail de dévideuse (Theuriet, Mariage Gérard,1875, p. 96).Ouvrier qui opère le dévidage dans les usines textiles. Dévideur de cocons. − P. ext. Des mains récureuses de plats, tripoteuses de reliefs sordides, dévideuses de tripes (Montherl., Célibataires,1934, p. 842). − Au fig. et fam. Bavard. Un beau dévideur de paroles (Musset, Lorenzaccio,1834, V, 5, p. 263). Rem. Sens fig. attesté ds Guérin 1892. Prononc. et Orth. : [devidœ:ʀ], fém. [-ø:z]. Ds Ac. 1718-1932. Étymol. et Hist. 1. Ca 1380 desvoideur « dévidoir » (Lex. Aalma ds M. Roques, Rec. gén. des lex. fr. du Moy. Âge, t. 2, p. 169, s.v. girgillus) − 1474 desvuydeur ds Gdf., à nouv. en 1870 dévideur (Lar. 19e); 2. 1577 « ouvrier qui dévide les fils, etc. » (L. Le Roy, Vicissitude, 26 r ds A. H. Becker, Loys Le Roy, Paris, 1896, p. 330). Dér. du rad. de dévider*; suff. -eur2*. Cf. le fém. devoyderesses « celle qui vide, qui dévide » (J. de Garlande, Dictionarius, éd. A. Scheler ds Jahrbuch für rom. und engl. Lit., t. VI, 1865, p. 370, § 69, glose interlinéaire du ms. Bruges 536 [xiiie-xives.]) − 1636 (Monet). Fréq. abs. littér. : 3. |