| DÉPEINDRE1, verbe trans. Rare. Faire disparaître la peinture de (quelque chose) : Mais bosselée par la bourrasque qui à chaque bouffée la jette [l'enseigne] violemment contre le mur, dépeinte par les averses, elle ressemble assez aujourd'hui à ces bidons de fer-blanc dont on effraye les corneilles.
Bernanos, Un crime,1935, p. 849. Rem. On rencontre ds la docum. le part. passé adj. dépeint, einte. Dont la peinture est enlevée; qui a perdu sa couleur. Il frappa à la porte dépeinte de la grande maison noire et triste (Van der Meersch, Invas. 14, 1935, p. 306). Tout près [des usines] moisit la petite fête foraine, entre deux hautes cheminées inégales, ses chevaux de bois dépeint sont trop coûteux pour ceux qui les désirent (Céline, Voyage, 1932, p. 119). Prononc. et Orth. : [depε
̃:dʀ
̥], (je) dépeins [depε
̃], (nous) dépeignons [depε
ɳ
ɔ
̃], (vous) dépeignez [depε
ɳe], (ils) dépeignent [depε
ɳ]. Admis ds Ac. 1694-1932. À comparer avec contraindre, craindre et plaindre qui constituent les exceptions à la finale [-ε
̃:dʀ
̥] gén. écrite -eindre. Étymol. et Hist. Cf. dépeindre2. |