| DÉFORMATEUR, TRICE, adj. A.− Qui modifie, altère la forme de quelque chose ou de quelqu'un. Le rhumatisme déformateur de Couthon (Goncourt, Journal,1896, p. 944): 1. Marcel Gromaire débuta (...) sous le signe de cet expressionnisme violemment déformateur, par des bonshommes courtauds, carrés, écrasés, ligneux, terreux...
Cassou, Panorama des arts plastiques contemp.,1960, p. 624. B.− Au fig. Qui altère ou corrompt quelque chose. Ces pratiques [les danses profanes] déformatrices de l'instinct religieux (Faral, Vie temps St Louis,1942, p. 210): 2. Tout art est déformateur et toute science est déformatrice, puisque l'art tend à rendre le particulier tellement particulier qu'il devienne incomparable, et puisque la science tend à rendre la règle tellement universelle qu'elle se confonde avec l'absolu.
Gourmont, Esthétique de la lang. fr.,1899, p. 116. − Emploi subst. Les enfants en récréation vitupèrent les « déformateurs de jeux » qui interprètent les règlements avec fantaisie (Jeux et sp.,1968, p. 481). Prononc. : [defɔ
ʀmatœ:ʀ], fém. [-tʀis]. Étymol. et Hist. 1885 adj. (Bourget, Nouv. Essais psychol., p. 217); 1897 subst. (Barlet, Lejay, Art demain, p. 119). Dér. de déformer*; suff. -(at)eur2*. Fréq. abs. littér. : 9. |