| DÉFIGER, verbe trans. Ramener à l'état liquide (ce qui est figé). Défiger de l'huile, une sauce (Rob.).Synon. plus usuel dégeler; anton. figer.− P. métaph. Faire perdre sa raideur à quelqu'un. Il a fini par se défiger, par être moins réservé (DG). Ce fut le Survenant, à force de s'extasier devant deux lutteurs en brayets, qui réussit à les [Beauchemin et Provençal] défiger (Guèvremont, Survenant,1945, p. 221): Constance grimaça, essaya visiblement de défiger ses traits, de leur imposer un sourire qui plaça une fleur pauvre au coin de sa bouche.
H. Bazin, Lève-toi et marche,1952, p. 272. Rem. Attesté ds Dionne 1909 en emploi pronominal. Prononc. et Orth. Seules transcr. ds Littré (qui souligne que le g est suivi de e devant a et o : je défigeais, nous défigeons) et ds DG : dé-fi-jé. Étymol. et Hist. 1856 (Michel). Dér. de figer*; préf. dé-*. Fréq. abs. littér. : 1. Bbg. Sain. Sources t. 3 1972 [1930], p. 523. |