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DÉCAR(R)ADE,(DÉCARADE, DÉCARRADE) subst. fém.
Argot
A.− Départ. Samedi, jour de la grande décarrade [hors Paris] des pontes motorisés (Simonin, Touchez pas au grisbi,1953, p. 197):
Le mot décarade, qui exprime le départ d'une lourde voiture au galop, est attribué à Villon, et il en est digne. Hugo, Les Misérables,t. 2, 1862, p. 196.
B.− Sortie. Cette gonzesse (...) que je retrouvais à la décarrade du Paramount (Simonin, Pt Simonin ill.,1957, p. 107).
Spéc. Sortie de prison, élargissement du détenu. Il est resté près d'six marquets au Midi et i' n'était pas blanchi à sa décarrade (Bruant, Dict. fr.-arg.,1901, p. 249).
Rem. On rencontre ds la docum. les variantes a) Décarrage (A. Bruant, Dict. fr.-arg., 1901). b) Décarre (Mémoires d'un forban philosophe, 1829, ds Esn. 1966; Moreau-Christophe, Art. « Argot », 1833; Rigaud, Dict. jargon paris., 1878; France 1907 et ds Carabelli). c) Décarrement (Vidocq, Voleurs, 1836 ds Esn. 1966 et Carabelli).
Orth. Avec 2 r ds les dict. gén., cf. Guérin 1892, Rob., Lar. 19e-Lar. encyclop. Pour la var. avec 1 r supra exemple. Étymol. et Hist. a) 1821 décarade (Ansiaume ds Esn.); b) 1826 décarrement (Vidocq, Voleurs ds Esn.); c) 1829 décarre (Mém. forban philos. d'apr. Esn.); d) 1901 décarrage (Bruant, p. 410). Dér. de décar(r)er*; suff. -ade1*, -age*, -ment1*. Fréq. abs. littér. : 1.