| DÉCACHETAGE, subst. masc. Action de décacheter (une lettre). Le « décachetage » amusait le roi (...) il se faisait lire par sa favorite tout ce qu'on trouvait de curieux à la poste (Musset, Mouche,1854, p. 263).Décachetage de lettres, (...) ouverture d'articles de journaux (Goncourt, Journal,1896, p. 956).− Emploi fig. : Au bout d'un clou, enfoncé dans l'or du cadre d'une glace, se balancent les instructions pour le dépouillement de la correspondance. J'ai la sensation d'être entré dans le cabinet noir de l'inquisition de la révolution et ce décachetage haineux de l'histoire a je ne sais quoi qui me répugne.
Goncourt, Journal,1870, p. 637. Rem. Le synon. rare décachètement, décachettement, subst. masc. est attesté ds Littré, Besch. 1845, Lar. 19e-20e, Guérin 1892, Quillet 1965. Prononc. : [dekaʃta:ʒ]. Étymol. et Hist. 1854 décachetage (Musset, loc. cit.). Dér. de décacheter*; suff. -age*. Fréq. abs. littér. : 3. |