| DÉBLEUIR, verbe trans. Arg. [En parlant d'un novice, d'un bleu (jeune recrue)] ,,Affranchir, dessaler`` (Riv.-Car. 1969). Rem. 1. Le terme est absent des dict. gén. du xixeet du xxes. 2. On rencontre ds la docum. un emploi d'aut., au sens de « atténuer, faire passer la couleur bleue ». Un régisseur [sur le plateau] (...) recensait : (...) le clair de lune à débleuir (...) et le téléphone à changer de modèle (Colette, Seconde, 1929, p. 178). Étymol. et Hist. 1. 1880 arg. de la mar. milit. « rendre expert, affranchir » (d'apr. Esn.); 2. 1884 arg. matelots « chaparder » (ibid.); 3. 1929 « ôter à quelque chose sa couleur bleue » (Colette, loc. cit.). Au sens 1 dér. de bleu* subst. « novice »; préf. dé-*; dés. -ir. Au sens 3 dér. de bleu* adj. [couleur]. Sens 2 d'orig. obscure; d'apr. Esn. 1966. serait dér. de 1, synon. de « mettre en service, rendre utile ». |