| DÉBINER2(SE), verbe pronom. Fam. [Le suj. désigne une pers.] S'enfuir, se sauver. − Qui se bat en ce moment à la caserne? demanda l'officier. − Les officiers, les nouveaux. Les copains, eux, se débinent où ils peuvent. Doit y en avoir plein la cave (Malraux, Espoir,1937, p. 463).Mais il ne tarda pas à se dégonfler et se débina dans la direction d'une place vide encore (Queneau, Exerc. style,1947, p. 170).− [Avec ell. du pron.] Y avait plus personne dans notre escalier, ni dans la boutique non plus. Tout le monde était débiné... Ils devaient être rentrés chez eux (Céline, Mort à crédit,1936, p. 392).− Maintenant, dit Bruneau (...) débinez, et plus vite que ça! (P. Vialar, Pt jour,1947, p. 40). − P. métaph. [Le suj. désigne une chose] S'en aller. Tout se débine en lambeaux (Céline, Mort à crédit,1936, p. 390).La raie dans ses cheveux (...) se débine tout de traviole! (Montherl., Pitié femmes,1936, p. 1107). Prononc. : [debine], (je me) débine [debin]. Étymol. et Hist. 1852 « prendre la fuite » (Paillet ds Patrie, 2 mars ds Larchey, Dict. hist., étymol. anecdot. arg. paris.). Étymol. obsc. (les rapports du mot avec débiner1sont incertains, FEW t. 31, p. 343 a). STAT. − Débiner1 et 2. Fréq. abs. littér. : 98. BBG. − Grimaud (F.). Pt gloss. du jeu de boules. Vie Lang. 1968, p. 113. |