| DYSCOLE, DISCOLE, adj. Rare, vx. [En parlant d'une pers.] A.− Dont le comportement est difficile à vivre; qui est de tempérament morose. Enfant dyscole. Toute sœur discole pourrirait le troupeau, donnerait la clavelée aux âmes! (Huysmans, En route, t. 1, 1895, p. 219). Rem. Méd. Biol. t. 1 1970 atteste le dér. dyscolisme, subst. masc. ,,Disposition à la tristesse, à l'inactivité, au pessimisme``. B.− P. ext. Dont le comportement s'écarte de la norme sociale. À Lucques, il y avait une inquisition de la vie privée, qui s'intitulait conseil des discoles. Sur une dénonciation jetée dans la boîte du conseil, tout citoyen pouvait être déclaré discole, c'est-à-dire homme de mauvais exemple (Hugo, Rhin,1842, p. 468). Rem. La docum. atteste l'emploi subst. masc. [Surtout en scolast., en parlant d'un argumentateur fantaisiste ou hardi] Il y eut les fidèles et les dyscoles (Sainte-Beuve, Port-Royal, t. 4, 1859, p. 113). Prononc. et Orth. : [diskɔl]. Ds Ac. 1762-1878. L'ensemble des dict. dont Ac. l'écrit avec y; mais la docum. donne des ex. avec i (supra). Étymol. et Hist. 1370 discole (Oresme, Ethiques, éd. A. D. Menut, 35 c, p. 168); 1560 dyscole (E. Pasquier, Recherches, V, 19 ds Hug.). Empr. au b. lat.dyscolus « difficile, morose », gr. δ
υ
́
σ
κ
ο
λ
ο
ς. Fréq. abs. littér. Dyscole 2. Discole : 2. Bbg. Gohin 1903, p. 307. − Ritter (E.). Les Quatre dict. fr. B. de l'Inst. nat. genevois. 1905, t. 36, p. 406. |