| DULCINÉE, subst. fém. Fam., p. plaisant. [Avec un possessif ou un compl. de nom] Femme inspirant une passion vive et romanesque. Synon. amante, bien-aimée.Roucouler sous les fenêtres de sa dulcinée (Theuriet, Mariage Gérard,1875, p. 144).Une romancière rougeaude et velue que Louise appelle avec un petit rire jaloux : « la dulcinée de Charles » (Sartre, Mots,1964, p. 28):Tu me demandes pourquoi tu es fidèle à ta dulcinée. L'explication est facile : parce que tu ne l'étais pas aux autres.
Flaubert, Corresp.,1850, p. 240. Rem. La docum. atteste que le mot est souvent employé p. allus. au Don Quichotte de Cervantès. Je conçois maintenant pourquoi on l'appelait Don Quichotte. Il est toujours prêt à redresser les torts. Et puis je gage qu'il a une Dulcinée en Algérie (Mérimée, Deux hérit., 1853, p. 68). Prononc. et Orth. : [dylsine]. Ds Ac. 1835-1932. Étymol. et Hist. 1718 (Le Roux, p. 174). De Dulcinée du Toboso (Dulcinea del Toboso), nom donné par don Quichotte à la dame de ses pensées dans le roman de Cervantes (v. don Quichotte). Fréq. abs. littér. : 15. Bbg. Gohin 1903, p. 326. |