| DRÔME2, DROMOS,(DROME, DRÔME) subst. masc. A.− ANTIQUITÉ 1. [En Grèce] Avenue ou champ destiné aux courses (cf. hippodrome, vélodrome) : Platon se promenait, pour retrouver les souvenirs qu'il y avait évoqués, sur les bords de l'Illissus, vers l'endroit où le ruisseau forme une petite cascade à l'entrée du drome. Euthyphron, qui s'exerçait à la course avec des jeunes gens de la tribu Cécropide, l'aborda brusquement.
Renan, Drames philos.,Abbesse Jouarre, 1886, p. 615. 2. P. anal. [En Égypte] Avenue bordée de sphinx, conduisant à un temple. Le palais de Karnac avait deux entrées principales, l'une précédée de propylées et d'un dromos de crio-sphinx (sphinx à tête de bélier) tournés vers le sud et regardant Louksor (Du Camp, Nil,1854, p. 222). B.− Spéc., HIST. [Dans l'empire byzantin] Logothète du drome. Fonctionnaire officiel qui s'occupait des postes et des courriers impériaux. J'ai lu [le livre de Charles Diehl sur Byzance] malgré tout et me suis endormi, la tête pleine de noms bizarres : logothètes du drôme, grands drongaires, magistros (Green, Journal,1955-58, p. 143). Orth. Les 2 formes ds la docum. (cf. supra). L'accent circonflexe marque la fidélité au grec. Étymol. et Hist. 1. 1811 dromos (Chateaubr., Itinéraire de Paris à Jérusalem, p. 76); 2. 1886 drome (Renan, loc. cit.). Empr. au gr. δ
ρ
ο
́
μ
ο
ς, proprement « action de courir, course », d'où « emplacement pour la course à pied, stade » et « lieu de promenade », d'abord empr. sous la forme gr., puis avec une graphie francisée; cf. aussi -drome. |