| DRAVER, verbe trans. Région. (Canada). Faire flotter des troncs d'arbres sur un cours d'eau pour les acheminer jusqu'à leur destination. J'ai raboté des mâtereaux, dravé le bois (...), pêché la truite (S. Paradis, Les Cormorans,Québec, Garneau, 1967, p. 159).− Emploi abs. Saint-Avit... Mais je connais! Quand je dravais à Port-Alfred, j'ai fait souvent la route à moto (Genevoix, E. Charlebois,1944, p. 121). Prononc. : [dʀave]. Étymol. et Hist. 1909 (Dionne). Empr. à l'angl.to drive « conduire » (cf. dériver). DÉR. Draveur, subst. masc.Ouvrier qui travaille à la drave. Et à tous les coudes des rivières, à toutes les chutes, partout où les innombrables billots bloquent et s'amoncellent, il faut encore le concours des draveurs forts et adroits, habitués à la besogne périlleuse, pour courir sur les troncs demi-submergés, rompre les barrages, aider tout le jour avec la hache et la gaffe à la marche heureuse des pans de forêt qui descendent (Hémon, Chapdelaine,1916, p. 73).− [dʀavœ:ʀ]. − 1reattest. 1909 (Dionne); de draver, suff. -eur2*. − Fréq. abs. littér. : 1. BBG. − Straka (G.). En relisant Menaud, maître-draveur. In : [Mél. Imbs (P)]. Trav. Ling. Litt. Strasbourg. 1973, t. 11, no1, p. 294 (s.v. draveur). |