| DRAGONNADES, subst. fém. plur. Persécutions exercées sous Louis XIV contre les protestants qui refusaient de se convertir et contre lesquels on employa des colonnes de dragons. Les dragonnades des Cévennes : ... on faisait peser sur eux [les religionnaires] la lourde charge des logements militaires. Ce dernier moyen de persuasion (...) fut inventé, dit-on, par M. de Louvois, alors ministre de la guerre, et le succès en fut si merveilleux qu'on attribua à son département la direction des conversions ou des dragonades [sic].
Mérimée, Mél. hist. et littér.,1855, p. 309. Rem. Attesté par Ac. au sing. mais avec la mention ,,surtout usité au pluriel``. Prononc. et Orth. : [dʀagɔnad]. Ds Ac. 1798-1932. Au plur. ds Besch. 1845, Pt Lar. 1968 et Lar. Lang. fr. Étymol. et Hist. 1708 (Fur.). Dér. de dragon* « soldat cavalier »; suff. -ade*; av. 1706 Bayle ds l'Avis aux réfugiés employait le mot dragonnerie; on trouve en 1688 ds Miège Additions l'expr. conversion à la dragonne; cf. prov. dragounado ds Mistral. Fréq. abs. littér. : 20. |