| DRAGEOIR, subst. masc. Vieux A.− Coupe, vase aux bords relevés, souvent en orfèvrerie, dans lequel on servait les dragées et autres confiseries. Le Drageoir aux épices (roman de Huysmans, 1874) Ses verres de Venise aux pieds en spirale, ses drageoirs à épices et ses mets d'où montaient des fumées odorantes (Gautier, Fracasse,1863, p. 439).De grands drageoirs de nacre et d'orfèvrerie qui débordaient de mille sucreries (Bourges, Crépusc. dieux,1884, p. 36) : ... on se serait cru au fond d'un drageoir, dans quelque précieuse boîte à bijoux, ...
Zola, La Curée,1872, p. 479. B.− P. ext. Boîte ou cornet dans lequel on portait sur soi des dragées. Alors le comte tira de la poche de son gilet le drageoir, en émeraude, souleva son couvercle d'or (Dumas père, Monte-Cristo,t. 2, 1846, p. 569).Donnez-moi la première babiole que vous aurez sur vous... Tenez, ce petit drageoir d'ivoire émaillé que vous avez là en main! (Sand, Beaux MM. Bois-Doré,1858, p. 167). Prononc. et Orth. : [dʀaʒwa:ʀ]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1360 drageoir (Inv. de Charles V, no655 ds Gay t. 1). Dér. du rad. de dragée*; suff. -oir*; cf. 1328 dragier (Inv. de Clémence de Hongrie, p. 19, ibid.). Fréq. abs. littér. : 16. |