| ![]() ![]() ![]() ![]() DOUVE2, subst. fém. Fossé entourant un château, une tour, une fortification. Les douves profondes du château; une tour entourée de douves infranchissables. Sommes descendus à travers les ronces et les broussailles dans une douve profonde et sombre, cachée au pied d'une grande tour (Flaub., Champs et grèves,1848, p. 217).Le « keep » est entouré de douves et ressemble aux manoirs fortifiés du pays de Caux (Morand, Londres,1933, p. 20).♦ P. méton. Parois d'un fossé. Un escalier diagonal taillé dans le revêtement de la douve (Gautier, Fracasse,1863, p. 416): Dès son installation à Cinq-Cygne, le bonhomme d'Hauteserre fit d'une longue ravine par laquelle les eaux de la forêt tombaient dans la douve, un chemin qui sépare deux grandes pièces de terre appartenant à la réserve du château...
Balzac, Une ténébreuse affaire,1841, p. 104. Rem. La plupart des dict. dep. Nouv. Lar. ill. enregistrent le sens (turf) « large fossé plein d'eau, précédé d'une barrière qui constitue l'un des obstacles du steeple-chase ». Prononc. et Orth. : [du:v]. Ds Ac. depuis 1762. Étymol. et Hist. A. 1. Ca 1180 la dove du fossé (A. de Paris, Alexandre, éd. des Elliott Monographs, II, 2072); 2. 1850 « fossé entre deux champs » (supra); 3. 1900 turf (Nouv. Lar. ill.). B. Ca 1200 douve « planche courbe servant à la fabrication d'un tonneau » (Jean Bodel, Saxons, éd. F. Menzel et E. Stengel, 231). Du b. lat. doga « sorte de vase ou mesure de liquides », empr. au gr. δ
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́ « récipient, réservoir ». Fréq. abs. littér. : 60. Bbg. Petit (R.). Rempart, douve et poterne. Vie Lang. 1967, pp. 226-228. −Thomas (A.). Nouv. essais 1904, p. 170. |