| DOUTANCE, subst. fém. Région., arg. ou pop. Doute, soupçon. Avoir (une) doutance de; ne pas donner de doutance. Marcel? lui demanda sa femme. T'aurais pas de doutance, avec moi? (Carco, Équipe,1919, p. 179):Il fixa l'homme avec fureur :
− Tu as eu de la chance, Lépinglard... je ne t'avais pas reconnu, à cause de ta barbe qui a poussé. Mais j'avais quand même une doutance...
Genevoix, Raboliot,1925, p. 209. Rem. Employé notamment par Sand et Maupassant. Attesté ds Ac. Compl. 1842, Besch. 1845, Lar. 19e-20e, Guérin 1892, Quillet 1965. Étymol. et Hist. Ca 1050 senz dutance (Alexis, éd. Ch. Storey, 606). Malgré le léger hiatus chronol., dér. du rad. du part. prés. de douter*; suff. -ance*. Fréq. abs. littér. : 6. Bbg. Lew. 1960, p. 64, 128. − Sain. Lang. par. 1920, p. 17, 109. |