| DOMINION, subst. masc. A.− État membre du Commonwealth britannique, politiquement indépendant, uni à la couronne britannique par des liens particuliers. Le dominion sud-africain, les gouvernements des dominions. Les représentants des dominions (Foch, Mém.,t. 2, 1929, p. 144).Ce héros de l'indépendance du Transvaal devenu chef du gouvernement d'un dominion de sa majesté, ce boer habillé en général (De Gaulle, Mém. guerre,1956, p. 16): L'Angleterre a besoin de nous. Mais elle a une doctrine. Elle va à petits pas, d'une manière réfléchie. (...). Sa doctrine, c'est de rétablir l'équilibre économique du monde et de maintenir ses liens avec ses dominions.
Barrès, Mes cahiers,t. 13, 1920-22, p. 194. Rem. Le mot s'est appliqué d'abord ,,aux pays qui constituent le Canada`` (Littré). B.− P. ext. Pays colonisé. Il a dit en plaisantant que l'Angleterre était le principal dominion de l'Écosse (Romains, Hommes bonne vol.,1939, p. 60). Prononc. et Orth. : [dɔminjɔ
̃]. Lar. encyclop. propose de prononcer, eu égard à l'origine du terme, [... œn]. Étymol. et Hist. 1872, 8 sept. (Journ. offic., p. 5910, 3ecol. ds Littré Suppl.). Angl. Dominion titre donné aux États autonomes membres du Commonwealth, en particulier au Canada dep. le 1erjuill. 1867 (Act. 30 & 31 Vict., c. 3, § 3 ds NED Suppl. : The Provinces of Canada, Nova Scotia, and New Brunswick shall form and be One Dominion under the name of Canada) et à la Nouvelle Zélande le 28 sept. 1907; m. angl. ca 1430 « domination, puissance », 1512 « domaine placé sous l'autorité d'un seigneur », empr. au m. fr. dominion « domination » (1338 [ms. xives.] G. de Digulleville, Fleur de lys, 919, leçon ms. B, éd. ds Romania t. 62, 1936, p. 347), adaptation du lat. dominium, v. domaine. Fréq. abs. littér. : 16. |